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12.10.2006

La Paz-Potosi du 3/10 au 11/10

Nous quittons La Paz en bus apres avoir essaye une ultime fois de recolter quelques paquets a la poste restante. Beaucoup d entre eux resteront aux mains des boliviens. Dommage, la poste argentine devrait etre plus performante.

Nous parcourons les 250 km qui nous separent d Oruro confortablement installes aux premier rang du bus, musique traditionnelle a fond dans les oreilles. Altiplano, tres plano, un peu monotone.

A Oruro, nous essayons de visiter le musee qui detient une grande quantite de mineraux et pierres precieuses. Antoine trouve le detenteur de la cle mais le ciel est couvert, il fair un peu sombre et comme il n y pas de lumiere dans la piece, la visite n est pas possible. C est la Bolivie ¡

Nous pedalons sur le plat, le long des lacs Uru Uru et Popoo et rencontrons un americain en mission humanitaire au paisible village de Machacamarca. Les enfants du village sont fascines par les tandems et nous leur offrons une petite boucle a chacun leur tour. Ils sont ravis et nous laissent repartir avec regrets. Nous bivouaquons 2 nuits de suite dans la pampa au bord de la ligne de chemin de fer et avons le plaisir de voir passer le train a plusieurs reprises. Une fois dans un sens, une fois dans l autre.

 

Apres la douceur des nuits amazoniennes, nous retrouvons les nuits glaciales de l altitude. On habille les enfants en multi-couches : t-shirt thermique, polaire, drap thermique, duvet et sur-sac en soie. Il gele tres fort dans la tente. Dommage que l on n ait pas le pastis car nous avons les glacons dans les gourdes.

 

A Popoo, village minier, nous nous faisons voler notre nouveau drapeau francais amoureusement cousu par cousine Sandrine. Ah les sal…. Il etait pourtant superbe. Heureusement que nous en avons d autres en reserve.

A Challapata, une question se pose a nous : prendre la piste jusqu a Uyuni ou bien la route asphaltee jusqu a Potosí. On choisit la deuxieme solution la pensant plus logique pour notre itineraire.

 

Le revetement est tout lisse, tout neuf et la route s eleve doucement dans les montagnes pelees. Nous nous arretons le soir pour planter la tente dans un coin a moutons, a lamas et a boliviens gardiens de troupeaux. Plusieurs hommes nous rendent gentillement visite et nous indiquent une source chaude a quelques metres de la tente. Nous nous delassons donc  dans un bain de boue chaud. C est doux, c est bon, c est beau mais ca ne sent pas bon.

 

Il faudra que l on accepte de sentir les oeufs pourris jusqu a la prochaine douche c est a dire 5 jours plus tard.

 

A partir de la, les choses se corsent. La route devient plus pentue nous n avions plus l habitude d appuyer si fort sur les pedales. Plus les kilometres defilent, plus la route devient difficile. Nous passons nos deux journees suivantes a devaler des pentes qu il faut re-escalader de l autre cote de la vallee. Je dis escalader car c est tout juste s il ne faut pas planter des pitons pour s amarer dans la pente. Il  n y a qu Antoine qui trouve ca plaisant. En ce qui nous concernent les enfants et moi, nous n apprecions guere la plaisanterie. Les cotes seches a 7,8,9 % c est drole un peu seulement. Ceci dit la montagne est sublime, elle est zebree de vert, blue, gris, rouge, dore, orange…, puis plus loin elle devient rouge brique. Nous traversons aussi une region surplombant des canyons asseches attendant la pluie qui arrive a petits pas.

 

Pour apaiser notre colere des cotes, nous inventons une chanson revolutionnaire sur l air de “De Villepin si tu savais” a l attention de Morales le president de Bolivie. Ca donne : "Morales, si tu savais, tes cotes, tes cotes, Morales, si tu savais, toutes tes cotes ou on s` les met. Aucu, aucu, aucune hesitation, pour le retrait, retrait des cotes pourries."

C est incroyable, ce que cela peut soulager. Adele a d ailleurs surnomer la region “ l Alti-cotes”.

Le dernier col que nous franchissons indique 4300 metres d altitude et c est un peu pousser tout de meme.

La haute altitude me rend insomniaque, et apres 6 nuits sans veritable sommeil reparateur, je suis epuisee. Nous descendons rapidement jusqu a Yocalla sous l orage qui menace comme tous les apres-midis maintenant. L hotel est ferme car les proprietaires sont partis faire des courses a la ville. C est ballot ! Ah sacree Bolivie. Heureusement, nous faisons tres misereux avec nos trois loustics senses etre tres fatigues (en fait ils courent partout comme des puces) et une charmante demoiselle nous offer l hospitalite dans la maison de sa grand-mere. Les ressorts du lit sont bruyants et nombreux, les matelas de paille dechiquetes mais cela fera l affaire pour la nuit.

 

Adele joue et parle longuement en espagnol avec la petite fille de la maison. Le village est charmant et les gens adorables.

Le confort des lits n ayant pas satisfait mon gros manque de sommeil, nous terminons les 40 derniers km entasses a 25 dans un combi VW comme le notre jusqu a Potosí. Meme lui a du mal a grimper les cotes ¡

20:53 Publié dans carnet de bord | Lien permanent | Envoyer cette note