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22.08.2006

Abancay-Cusco du 11 au 16 aout

Abancay est une ville un peu construite comme San Fransisco ! La sortie de cette bourgade de montagne est memorable. La pente avoisinne les 15 % et comme petit dejeuner, c est un peu ingeste. Une chose est sure, quand la pente redevient normale, 5.5 %, on a presque l impression de descendre ! L echauffement a ete rapide et efficace.

La route s eleve de maniere spectaculaire en zigzagant dans la foret d eucalyptus, et la ville semble toujours aussi proche.

En chemin, nous rencontrons un couple de cyclo russes qui roulent depuis 10 mois en Amerique du Sud. Nous echangeons rapidement quelques sentiments et anecdotes sur les pays traverses et apres une petite photo mutuelle, chacun reprend sa route, eux descendent et nous montons. Nous realisons la qualite de notre equipement par rapport au leur !

Plus loin, un homme sur le bord de la route nous indique une maison pour nous reposer quelques kilometres plus haut. C est en fait l ancienne ecole d un hameau qui est desomais destinee a qui en a besoin. Nous installons la tente a l interieur, pendant que les enfants jouent a la maitresse avec le petit mobilier qu il reste. Nous sommes relativement tranquilles, seulement 2 filles nous regardent manger, boire et parler ! Nous finissons lascension du col a 3900 le lemdemain matin et entamons une nouvelle longue et agreable descente qui nous fait decouvrir une autre vallee. Les maisons sont construites avec des briques de terre, que l on voit secher au bord de la route. Les briques sont moulees, mouillees, tassees, demoulees puis entassees avant d etre pretes a l emploi. Nous traversons aussi des espaces plus peules paraissant moins isoles et moins ruraux.

Nous visons les sources chaudes de Cconoc pour faire etape le soir. Au village, nous demandons notre chemin : 5 km de route et 2 de piste nous indique un chauffeur de taxi. come a l habitude les informatyions donnes sont erronees. Le speruviens n ont aucune notion d espace et de temps. " Es por aqui, un poco lejos, mas au menos". C est par la, un peu plus loin, plus ou moins ! Bref, nous faisons 12 km de route avant de trouver la piste qui descend a pic au fond du canyon de la riviere Ccnoc ! Antoine a pneu creve mais trouve l homme qui tombe a pic. Un charmant monsieur nous descend aux sources 4 km en contre-bas (et non pas 2 !).

Nous nous offrons pour la premiere fois le luxe d une chambre 3 lits et allons profiter des piscines chauffees naturellement. Le bonheur est preque total ; les petites mouchent que nous appelons l"es piquas" nous attendent a la sortie du bain. C est reparti pour une semaine de gratttage !

Nous trouvons un camion pour nous remonter. Il part a 13 heures ce qui nous laisse le temps de nous rebaigner, de nous refaire piquer, et de remplir quelques pages des cahiers d ecole.

Nous embarquons donc avec les velos et les sacoches dans la benne d un camion. Un petit compte vite fait pour s amuser : 3 dans la cabine, 14 dans la benne (les familles sont nombreuses au Perou), plus le linge, les velos et les sacoches, le bidon olives qui me degouline sur les pieds... Le senfants sont assis dans le fond alors que nous nous cramponnons a ce que nou spouvons pour ne pas etre ejecte ! F elicie s endord sur l epaule d un autre enfant, le driver nous propose de nous pousser a Limatambo. Pas de rehausseur ni de ceinture mais 20 km de cote difficile en moins : on accepte. De toute facon, on a plus rien a manger.

Au village de Limatambo, nous allons voir le site incas, vestiges d une batisse construite avec des pierres taillees, toutes differentes et assemblees comme des legos.

La matinee suivante est bien difficile pour tout le monde, les enfants ralent, la pente est raide. La journee est rattrapee par un beau bivouac au bord d un ruisseau.

Nous approchons de Cusco. La vallee se fait plus plate, plus large et plus habitee.

Nous faisons une derniere halte au village d Izcuchaca. Deja, ici nous sommes nommes "turistas" et "extranjeros", un enfant nous jettent des pierres. Nous allons changer de casquette quelques temps. Peu importe, ça va nous faire bu bien.

 Nous dormons dans le seul hotel existant. Prix imbattable 12 soles et amenagement d enfer. Vite que la nuit se passe et que rien ne s ecroule.

Un drole de gros bobo mon poignet necessite une consultation au Centro de Salud. Un medecin qui n en a pas l air, une pommade et le tout doit etre guerri en 3 jours !

Nous partons pour la derniere journee de notre premiere grande etape et sommes abordes par Darwin, un charmant peruvien a velo.

Vous vous souvenez certainement de l episode de la banane oubliee d Antoine au km 17, il y a  un mois et demi ! Pendant qu il etait parti la rechercher, j attendais avec les enfants au milieu de nulle part, sur le bord de la route. Un camion s etait arrete pour nous demander si nous avions besoin de quelque chose. C etait en fait Darwin et son pere !

Notre nouvel ami nous conduit a Cusco par le chemin des ecoliers et nous trouve un hotel super chouette a bon marche. Nous nous installons dans une belle demeure coloniale avec cour interieure, balcons en coursive et boiseries sculptees. C est un camp de base ideal pour visiter Cusco et les merveilles qui l entourent.

20:05 Publié dans carnet de bord | Lien permanent | Envoyer cette note

Commentaires

Et voilà la suite du feuilleton avec les images!On les attendait avec impatience.
Que devienaient les naufragés de la montagne?
Vont ils réussir ,au prix de mille et mille périls ,à
passer le col? Félicie va-t-elle aider sa mère et appuyer
sur les pédales? Gabriel va-t-il résister à l,épreuve du riz
plurijournalier ainsi qu'Adele qui navigue seule sur son vélo?
Nous sommes sommes rassurés pour le moment!
La récompense était à Cusco.

Ecrit par : andré | 23.08.2006

Oui, nous les avons rencontrés et nous pouvons témoigner qu'ils pêtaient la santé. Ils pensaient mettre plusieurs semaines encore pour joindre Cusco mais ils ont fait plus vite. Nous-même voyagions avec notre cabriolet Traction 1948 et avions beaucoup peiné en Amazonie. Il n'y a que la routine qui nous convainque de nos limites. Sitôt le premier coup de pédale donné, Ils ont dû sentir en eux des forces insoupçonnées. Dès la première vrai difficulté, ils ont dû sentir toute la force du couple et de l'équipe en même temps que la solidarité de tous les villages et de tous les pays rencontrés. La seule crainte à avoir pour les parents, c'est que les enfants reviennent tous plus forts qu'avant et encore plus désireux d'aller de l'avant. Et s'il devait y avoir le moindre pépin, alors, il ne faudrait rien regretter parce qu'ils ont pris le risque d'aller loin au devant d'eux. Pardon pour le ton grandiloquent mais voyager donne de l'élan. Dimanche, avec les amis de rencontre de Bogota, j'ai accompli mes premiers tours de circuit au volant de ma traction sur l'autodrome de Bogata. Ces jours-ci, je prépare la voiture pour continuer l'an prochain en direction des Etat-Unis.

Ecrit par : Midol | 06.09.2006